L’ex président, le dictateur assassiné, la justice et la presse.

Après plus de cinq ans d’une « traque » méthodique par le juge Tournaire qui, fidèle à sa réputation d’homme obstiné, apparemment plus craint qu’admiré, celui-ci vient de prendre une décision lourde de sens dans une des « affaires » qui concerne l’ex président N. Sarkozy en le mettant en examen ce 21 mars aux motifs de financement illicite de campagne électorale, corruption passive et recel de détournement de fonds …

Vu les sommes considérables, probablement bien plus élevées… que ce déploiement d’enquêteurs, d’examens minutieux, répétitifs coûtera à la société, c’est à dire aux citoyens, on peut se dire que s’il est précieux qu’en démocratie, personne ne soit au-dessus des lois, il est tout autant regrettable que ce budget de la justice qui, constamment, se plaint de manquer de moyens financiers, d’hommes pour être efficiente, soit capté au détriment d’un acharnement qu’on souhaiterait équivalent pour les « têtes » qui profitent de tous les trafics de drogues, de la prostitution… et qui, lorsque l’une d’entre elles se voit (enfin) poursuivie, bénéficie plus que de raison des lois de la protection de la vie privée qui, dans certaines écoutes téléphoniques envers N.S semblent faire défaut.
A croire, car d’autres élus ont eux aussi « bénéficié » d’un régime de faveurs… proportionnel à leur statut et ce, pour un résultat final plutôt nul, qu’accrocher la tête d’un élu (surtout de droite) au « mur des cons » est un trophée qui vaut bien la chasse en grande pompe.

De même, est-ce que le juge, ses confrères imaginent trouver une preuve écrite d’un versement d’argent libyen à N.S ou, mieux, que cet argent « noir » transporté discrètement par valise ait pu servir au financement d’une campagne électorale dont, chacun s’aperçoit, que les comptes de tous les candidats sont vérifiés au centime près?!.
Si ceci devait être leur but, alors on peut se demander s’ils ne jouent pas avec les finances publiques… et donc le budget des citoyens car, en imaginant que ces sommes aient bien été données (de la main à la main), celles-ci auront plus de chances d’avoir servi à quelques pots-de-vin, à de petits « cadeaux » discrets entre amis ou à finir dans une des « machines à laver l’argent sale » encore disponibles de par le monde mais, jamais à rentrer dans des comptes de campagne officiels si facilement contrôlables.

Par contre, pour équilibrer l’article, la défense de N. Sarkozy qui s’indigne que son auguste parole puisse être mise en balance avec les Z. Takieddine, A Senoussi et M. Koussa qu’il qualifie d’escrocs, de mafieux voire sur un autre niveau avec Seif al-Islam (deuxième fils de M. Kadhafi), celle-ci parait assez délicate, notamment en raison du fait qu’on salue la parole d’un truand lorsqu’il dit rapporter des faits qui plaisent à l’autorité mais qu’on la dénigre lorsque cette parole se veut accusatrice pour le pouvoir actuel ou passé voire faible car de tous temps et pour tous régimes, démocratiques ou non, des barbouzes, des mercenaires et autres personnalités troubles plus ou moins privilégiés et parfois suffisamment proches des cercles du pouvoir pour y avoir entrées et sorties discrètes ont fidèlement servi les intérêts secrets, non avouables des différents dirigeants de la planète que ce soit en distribution d’argent noir, de commissions occultes et destruction de preuves gênantes ou élimination de « témoins » devenus indésirables.